Avant d’avoir rencontré l’homme qui est mon mari aujourd’hui, j’avais commencé un travail intense de développement personnel. Changement radical. Pourtant, la chose la plus puissante qui me soit arrivée comme changement radical, c’est le fait de me donner priorité.
En pensant à ce sujet, je me dit : “combien de femmes encore célibataires sont dans cette situation dans laquelle j’étais ?” J’ai l’impression que c’est un dénominateur commun entre les femmes trentenaires célibataires. Il y a comme une gêne, un complexe à se donner la priorité, à se mettre au premier plan. Une résistance à prendre tous les moyens pour attirer l’amour.
Comment ça se fait que j’attends que les trains passent ? que mon horloge biologique commence à tirer la sonnette d’alarme ? que je commence à avoir sérieusement peur de ne pas avoir d’enfants ? qu’est-ce que j’attends pour me donner l’autorisation pour demander de l’aide ?
Car c’est possible de payer une formation, lire des livres, voir des vidéos, contacter une coach ou un thérapeute pour poser mes questions et SURTOUT : me donner la priorité ! Apprendre à dire non à toutes les personnes et activités qui me sont toxiques ou défavorables.
Difficile à croire, peut-être. Quand je me donne la priorité, cela m’aide à m’ouvrir à la relation !
Est-ce que je prends la mesure de toutes les conséquences de ce que je suis tentée de banaliser ? Quand j’entretiens ce genre de relations poisons, je suis dans le risque de la perte d’énergie, la pollution émotionnelle, la perte du temps qui est précieux, l’intoxication (je me laisse influencer par ce qui va à l’encontre de mon projet).
Alors, voici quelques pistes pour commencer une démarche de changement et me donner priorité en tant que femme célibataire qui n’entend pas le rester.
1. Je prends soin de moi
Eh bien oui, ça n’est pas si évident que ça ! Prendre soin de moi, j’entends, de façon consciente et je mets de l’énergie pour soigner ma santé, manger sainement, prendre la mesure de cet enjeu alimentaire, éviter les poisons du sucre et du sel, les boîtes de conserve, l’excès de gluten.
Quand je prends soin de moi, je soigne mon apparence, je me lève plus tôt pour prendre une douche, me maquiller, repasser ma tenue, choisir les couleurs et les formes qui me mettent en valeur et j’évite de me réveiller 5 min avant mon départ pour mettre mon vieux jeans de la veille et attacher mes cheveux pour ne pas qu’on voit qu’ils sont sales. Qui ne l’a pas fait ? Qui d’entre nous ne sais même plus quand elle s’est maquillée la dernière fois pour aller au travail ? J’ai toujours été un peu choquée de voir des femmes qui vont à des mariages et se préparent deux minutes avant la cérémonie après avoir voyagé 5 heures en voiture. Je ne vous encourage pas à devenir des bimbos ou des barbies, juste à prendre le temps pour vous coiffer, soigner vos cheveux, quitte à changer vos vieux produits pour des produits de qualité et à demander conseil à une professionnelle, si vraiment vous avez besoin d’aide.
2. Je soigne mes relations
Comme nous voici lancées sur le sujet du soin, voici un autre domaine à soigner : je fais un tri dans mes relations.
Toute relation est peut-être source d’enrichissement, pourtant toutes les conversations ne me mettent pas dans une bonne énergie (ou dans une good mood si vous voulez). Si je suis habituée à écouter ma sœur ou ma mère me parler de ses problèmes de santé, financiers ou encore affectifs, c’est le moment de mettre fin à ce rôle de psy à disposition. Soit disant pour rendre service…
Sans m’en rendre compte, je risque de me laisser polluer et contaminer par toutes ces conversations stériles ou empoisonnées. Voilà ce que sont les relations toxiques.
Je n’ai pas à être un lieu où l’autre peut déverser ses poubelles. Même s’il s’agit d’une bonne copine.
J’autorise certains de mes proches à s’intruser dans mon intimité ? à me donner des conseils que je n’ai pas demandé ? à décharger sur moi leur petits et grands bobos ? parce que je serais gentille avec eux et que mes conseils sont toujours très bien ? Me voilà dans une disposition peu favorable à mon projet d’être bientôt en couple.
Alors, désormais, je vais éviter toute relation qui m’intoxique et toute tentative d’aider, de contrôler et de sauver mes proches.
3. Je dis non
Voila une des résistances majeures de toute femme qui décide de changer et de se réaliser dans un projet de couple. Dire non.
Illustration : Vendredi soir. Je suis en train de prendre un moment pour travailler sur moi et j’écris mon parcours amoureux pour élaborer ce que j’ai vécu. J’ai à peine écrit la première page que le téléphone sonne. C’est ma bonne copine Juliette, elle m’appelle pour me dire ses doutes sur son examen préventif de l’utérus. Et là, comme elle est malade, je ne me sens pas de lui dire que je travaille (d’ailleurs, j’ai même du mal à appeler ça un travail). Je n’ai même pas l’idée lui demander gentillement de ne pas me parler sans cesse de sa maladie car cela me touche, nous avons le même âge, d’autant plus que là, je n’ai pas 1 heure à lui accorder, car je ne suis pas disponible. Du coup, je l’écoute, je la rassure, je la conseille et à la fin elle ne se sens toujours pas bien et moi je très frustrée et me voilà aussi mal…
Même topo quand c’est ma sœur qui appelle. En fait, c’est moi qui l’appelle, je me sens dans ce devoir. C’est dur pour elle, elle a des problèmes avec son mari.
Et ma mère qui trouve que je ne viens pas assez souvent la voir, etc.
Nous avons toutes autour de nous de tas de gens avec qui nous sommes en difficulté pour dire non. “Non, je ne peux pas aller avec toi faire des courses, je suis pas disponible.”
D’ailleurs, je vais juste dire cette phrase magique : “je ne suis pas disponible”, sans ajouter des excuses inutiles qui me conduiraient à ouvrir la porte à des discussions stériles. Je peux aussi dire non à ma meilleure amie qui m’invite à aller au ciné ou au théâtre si mon besoin en ce moment est plutôt de sentir mes émotions et de crier ma rage dans un coussin.
4. Je mets de l’énergie pour développer ma créativité
Oui ! nous sommes bien dans le sujet ! Quand je développe ma créativité, je suis en train de me donner la priorité, même de prendre la permission de me recréer, me mettre dans une disposition de cœur pour faire de nouvelles rencontres.
Théâtre, danse, chant, dessin, modelage, biodanza, méditation, collage, sculpture sur bois, mosaïque, écriture, poésie, photo, artisanat, coloriage, icônes, compositions florales, origamis, jouer d’un instrument, etc.
Combien de femmes que je connais ont rencontré leur amour dans un cours de danse ou de chant ou encore comme moi, dans un club théâtre. En plus, la créativité nous mène directement dans un état émotionnel bon pour nous, elle nous nourrit et nous donne d’être plus vivante et plus apte à être en couple. Quel homme cherche une femme qui vit uniquement pour son job et pour ses tâches ménagères ?
5. Je respire
Me donner la priorité s’est aussi me donner le moyen me détendre, me relaxer, parfois juste dormir ! Comme dans ce film, Alexandre le bienheureux, je m’autorise à prendre le temps de dormir, passer une journée-pyjama, sans passer par la douche. Me programmer une journée sans ordi, télé ou téléphone, avec une pause de Facebook. Pour aller plutôt me faire masser, retrouver des bonnes personnes pour moi, aller chez le coiffeur, au hamam, écouter de la bonne musique, voir cette expo qui m’attire, prendre un temps spirituel, marcher, respirer de façon consciente…
Confiance et à l’action !
Et toi ? Et toi, quelles sont tes pistes pour te donner la priorité ?
Contribue à cet article en ajoutant dans les commentaires ce qui t’aide à développer ta créativité et à te détendre.
Merci pour ce bel article! Tout commence par soi, se chouchouter, prendre soin de soigner son corps mais aussi sa beauté intérieure.
Pour me donner la priorité je prends au moins 15 minutes pour moi chaque jour »déconnectée » des réseaux sociaux et re-connectée à moi-même, en silence en m’écoutant, en prenant du temps pour me retrouver, repenser à de bon souvenirs, à des personnes que j’aime bien. Ou je prend juste du temps pour rêver en me baladant dans la nature!
Prendre ce temps, m’aide aussi dans la journée, comme je suis plus connectée à
moi-même j’ai de meilleures relations avec les autres. Mettre des limites et dire non, j’ai aussi dû apprendre, cela fait du bien et libère. Je me respecte, et du coup je respecte mieux l’autre. Être soi pour rayonner, finalement cela aide aussi ceux qui m’entourent!
Merci Aurélie ! Merci de nous partager ces pistes ! J’aime !
Et j’aime beaucoup que tu parles de se connecter à soi-même. Moi, je passe par la respiration pour me (re)centrer. J’essaie d’y penser plusieurs fois par jour, ça vient progressivement ! et ça fait du bien !
Génial ! Je pense sincèrement qu’on ne peut recevoir des autres ce qu’on ne peut se donner à soi-même. Alors si on attend de son homme qu’il nous donne la priorité, il faut commencer par se donner la priorité à soi-même.
Cela fait un mois tous les matins que je visualise chaque partie de mon corps en lui exprimant mon amour et ma gratitude de m’avoir portée jusqu’à aujourd’hui, en bonne santé. Depuis, je constate que mon discours intérieur a beaucoup changé. Je suis plus douce et tolérante envers moi-même. Et je me laisse moins toucher par la mauvaise humeur des personnes que je rencontre. En gros, je kiffe ! 😀
La créativité c’est important aussi. Elle est une des composantes de notre véritable essence et de la Source dont nous venons tous. Alors exprimer sa créativité revient à exprimer sa véritable essence 🙂
Merci pour cet article !
Waouh ! Merci Marilyne ! Se parler avec reconnaissance et bienveillance, voilà ce que j’appelle « être une bonne mère pour soi ». Comme tu dis, quand je me centre, je deviens mieux étanche à la mauvaise humeur d’autres.
Oui, exprimer sa créativité nous connecte à nous-mêmes, pas à pas, et pour certaines d’entre nous, c’est tout un chemin, pour retrouver cette source.
Je partage cette chanson qui m’a bouleversée : Pour aller retrouver ma source
Merci pour cette chanson Eva. J’adore !
merci pour cet article Eva et Luciane!
me donner la priorité, c’est faire de mon chômage un temps de travail sur moi et ne pas donner aux autres l’occasion de vouloir me dire ce que je devrais faire (d’ailleurs personne jusqu’à maintenant ne l’a fait) et ne pas me justifier de ne pas chercher de travail pour le moment. Mettre à profit ce moment pour suivre des formations sur les pans de ma vie que j’ai laissé en désuétude, reprendre le contrôle (finance, prendre soin de moi pour me préparer à rencontrer Marcel, créativité, dessin notamment…). Apprendre à considérer ça comme du travail et le noter dans mon agenda comme horaire pris, me lever le matin pour ce travail. apprendre à regarder ce que je fais de bien et m’en réjouir, le noter pour m’en souvenir. et ça a commencé par abandonné les fantômes de mon éducation qui disent non à la vie, à la liberté, à l’autonomie, à la responsabilité et jugent tout regard sur moi-même comme mauvais, chaque minute donnée à moi-même comme mauvais etc. me donner la priorité c’est être la cochère de ma vie!
Merci chère Philippine pour ton mot ! J’aime ce que tu dis !!!
Le meilleur est à venir !